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FRANCOIS WAHL
Le perçu

Quant au sujet-lui-même - faudra-t-il redire qu'il n'y en a pas d'autre que celui de la châine énoncée, même si l'existence s'y trouve, par le ressaut du dire-Je, en deçà de lui représentée? -, un trait l'isole dans le bruit qui connote l'entière existence : il n'est ni celui de la parole, ni celui d'une subjectivation triomphante: ce qui le supporte et ce dont il est le point d'Un, c'est le discours du cela là : le discours du silence.
                                                                              


FRANCOIS WARIN
Nietzsche et Bataille
La parodie à l'infinie

Logique de la succession
Avant d'entamer ce chapitre, il faut souligner d'abord que jamais Bataille ne revendique une quelconque pensée personnelle ou une « originalité isolée»; «je n'ai pas de pensée personnelle », affirme t-il ou encore: « Rien ne m'est plus étranger qu'un mode de pensée personnel. » Manière, peut-être, de signifier qu'on ne pense jamais « par soi-même », que c'est toujours dans l'horizon de la mimèsis que surgit la pensée et que toute œuvre, aussi originale soit-elle, n'est qu'une sorte de nœud qui se forme à l'intérieur du tissu culturel au sein duquel l'individu est plongé. Manière aussi très « moderne» de rappeler que rien n'est dit qui n'ai déjà été dit de sorte que l'on ne fait toujours que redire et que répéter.


D.W.WINNICOTT
La nature humaine

Pendant des années et jusqu'à sa mort, en 1971, Winnicott a travaillé à ce livre, très différent de ses autres écrits. Sous un titre ambitieux et un peu provocateur, l'auteur, qui, jusqu'alors, avait exposé ses vues et ses trouvailles en de brefs articles (Jeu et réalité) ou dans des conférences faites devant les auditoires les plus variés (les Conversations ordinaires), nous offre une présentation synthétique de ses idées, en prenant appui sur sa triple expérience : de médecin, de pédiatre et de psychanalyste. La perspective ici choisie est celle du développement de l'être humain.
Comment, au-delà de la diversité des disciplines toujours plus nombreuses et spécialisées qui prennent l'homme pour objet, décrire ce qui, en son fond, constitue sa nature ? Comment, à travers les conflits et les déchirements, les phases d'excitation et de retrait qui marquent d'un bout à l'autre son existence, l'individu peut-il malgré tout trouver une certaine unité et rejoindre ce que Winnicott appelait le « vrai self » ?

1954: "La pneumonie, particulièrement avant les anti­biotiques, était vraiment un test de la volonté de vivre, et donc la guérison dépendait dans une large mesure des soins infirmiers. A cette époque, les infirmières tiraient une immense satisfaction de leur succès auprès des patients atteints de pneumonie, parce qu'elles savaient que bien souvent ils devaient la vie à leur dévouement et à leur personne. Aujourd'hui, les infirmières en formation perdent beaucoup, à cause des méthodes relativement mécaniques du traitement des pneumonies."


LUDWIG WITTGENSTEIN
Le cahier bleu et le cahier brun

"Nous sommes enclins à dire que, lorsque nous communiquons un sentiment à quelqu'un, quelque chose dont nous ne pouvons jamais rien savoir se produit à l'autre extrémité. Tout ce que nous pouvons recevoir de lui, c'est encore une expression. C'est très analogue au fait de dire que nous ne pouvons jamais savoir, dans l'expérience de Fizeau, quand le rayon de lumière a atteint le miroir."